Pour les réseaux sociaux, la fin d’un règne ?
  • JulienFalgas JulienFalgas Now 100%

    L'état des lieux est assez juste, mais je déplore également le ton décliniste de l'article.

    C'est comme les articles sur les catastrophes climatiques qui ne rappellent pas que des perspectives existent et qu'il est urgent d'agir.

    Ce type de papier attise le désespoir :

    • désespérant pour les personnes qui n'y connaissent pas grand chose parce qu'elles ne voient pas comment faire autrement que continuer comme avant,
    • désespérant pour les personnes qui se démènent pour que ça change, à qui on semble dire que c'est peine perdue et que cela ne vaut même pas la peine de parler d'elles.
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  • www.lemonde.fr

    Morgane Tual : Après vingt ans de domination des grands réseaux sociaux, nos usages du Web ont changé. Les internautes se réfugient dans des cocons privés, reléguant les grandes plateformes à des lieux de divertissement plus que de conversation, où peine à subsister une culture commune.

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    « Pour le pluralisme algorithmique ! »
  • JulienFalgas JulienFalgas Now 100%

    Tournesol est une excellente initiative !

    Mais force est de constater que :

    • Les règles du jeu actuelles font la part belle aux grandes plateformes extractivistes, dont le modèle économique reste florissant tandis que les initiatives comme Tournesol doivent bidouiller et dépendent des dons pour trouver les moyens de subsister.
    • Le soutien institutionnel reste très modeste : il suffit de constater combien de nos institutions continuent d'afficher fièrement les petits logos des grandes plateformes sur leurs supports de communication (cela m'a toujours fait penser aux pastilles "vu à la télé" des catalogues de mon enfance).
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  • « Pour le pluralisme algorithmique ! »
  • JulienFalgas JulienFalgas Now 100%

    Que faire en attendant un hypothétique dégroupage des réseaux sociaux ?

    Le Conseil National du Numerique (CNNum) défend l'idée que la recommandation algorithmique (aujourd'hui dictée par les plateformes elles-mêmes) soit ouverte à d'autres acteurs, dans l'espoir que la concurrence tire la qualité vers le haut.

    Problème : Maria Luisa Stasi observe « il est également possible que les nouveaux fournisseurs de services de recommandation de contenus se contentent de reproduire le même modèle économique des grandes plateformes de réseaux sociaux, au lieu de promouvoir des modèles diversifiés, innovants et plus respectueux des droits humains. »

    Selon elle, 3 facteurs pourraient « fortement minimiser ce risque » :

    1. Fixer des règles du jeu claires pour tous les acteurs, ce qui découragerait les modèles extractifs et encouragerait la diversité.
    2. Faciliter et soutenir les initiatives émanant de la société civile, du monde universitaire ou d’autres acteurs à but non lucratif.
    3. Soutenir l’adoption de systèmes de recommandation de contenus alternatifs et orientés vers l’intérêt public.

    Ne faudrait-il pas commencer par là ? Sans attendre une hypothétique obligation d’ouverture à l’interopérabilité qui mettra des années à se concrétiser…

    En l’état actuel des choses :

    1. Les règles du jeu permettent à des services délétères de prospérer sur la captation d’attention et de données.
    2. Le soutien aux initiatives de la société civile ou du monde universitaire est quasi-nul dans un environnement où tous les efforts sont concentrés sur le modèle "startup", les objectifs de rentabilité et de croissance rapide.
    3. On ne peut pas parler de soutien à l’adoption d’alternatives alors que nos politiques et nos institutions s’ingénient à communiquer en priorité via les grandes plateformes incriminées, légitimant ainsi leur position dominante.

    Alors, on commence par où ?

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  • Face à la désinformation, 150 scientifiques lancent un appel pour protéger la recherche et préserver la démocratie - Forum Information & Democracy
  • JulienFalgas JulienFalgas Now 100%

    La publicité (et les annonceurs) a toujours été exclue du projet : l'idée de Needle n'aurait jamais germé sans cela.

    Par bénéficiaire, j'entends les utilisateurs, les citoyens, les collectifs, les organisations... Mais pour l'heure, ce sont surtout de gentils cobayes qui essuient les plâtres avec nous, car fabriquer quelque-chose de vraiment nouveau demande beaucoup de patience et d'abnégation.

    Tu as raison, le site de Profluens fait très "startup nation" et je comprends qu'il puisse faire un peu peur. Ça fait partie des mauvaises idées induites par le cheminement auquel on nous pousse dans le monde académique dès que l'on veut sortir du labo. Pour sortir de ce modèle, j'adhère complètement à l'idée d'archipels et je te rejoins sur Framasoft. Modulo la lourde tâche de nouer et faire vivre tous ces liens.

    Je suis convaincu que Needle a des applications naturelles pour mettre en valeur les publications scientifiques qui le méritent vraiment et outiller notre sérendipité. Mais être chercheur ne suffit pas (nul n'est prophète en son pays). Peut être même au contraire : la fascination pour "le privé" est encore forte et on a bien du mal à appliquer ce qu'on professe. Il n'y a qu'à voir la faible part de PhD parmi les "ingénieurs de recherche" qui dirigent nos services universitaires, alors que l'on clame haut et fort que le doctorat est gage de solides compétences professionnelles. Ajoute à cela des jeux de pouvoirs multidimensionnels (l'université de l'invisible de Terry Pratchet est assez fidèle à la réalité) et tu comprendras que faire émerger une projet par des universitaires pour des universitaires est une vraie gageure.

    Une piste en réflexion actuellement serait de co-construire quelque chose avec des associations d'anciens. Needle pourrait en effet avoir des applications immédiates pour rapprocher les membres de ces collectifs qui - sans le avoir - se croisent sans doute sur pas mal d'information ou de ressources professionnelles. L'avantage étant que chacun ancien est un relai potentiel d'autres organisations (son employeur et/ou ses assos).

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  • Face à la désinformation, 150 scientifiques lancent un appel pour protéger la recherche et préserver la démocratie - Forum Information & Democracy
  • JulienFalgas JulienFalgas Now 100%

    Ce passage me parait important :

    Si comme le suggère le dernier rapport du Forum économique mondial sur les risques globaux, la désinformation est l’une des plus grandes menaces à court terme pour l’humanité, notre capacité collective à comprendre comment elle se propage et son impact sur notre société doit être une priorité.

    Il ne nous viendrait pas à l’idée d’entraver la recherche scientifique sur la propagation des virus, ou sur l’impact du réchauffement climatique sur l’environnement. De la même manière, la recherche sur la désinformation doit pouvoir être menée sans encombre, et avec l’accès aux informations nécessaires pour en saisir la complexité. La compréhension des ressorts économiques, politiques et technologiques de la désinformation est une question de santé publique, de résilience démocratique et de sécurité nationale.

    Nous sommes au stade où la société civile n'a pas encore pris conscience du fait que sans un écosystème info-communicationnel sain, nous n'avons aucune chance de faire émerger des réponses concertées face aux grands défis (climat, santé, biodiversité, démocratie, etc). Pire : nous n'en sommes même pas au stade où l'on se préoccupe de préserver nos capacité d'analyse face à ce problème. Comme si le GIEC n'en était qu'à ses balbutiements.

    Mais je te rejoins sur le caractère incantatoire de cet appel (dont je suis signataire). Parallèlement à l'action à grande échelle, nous avons besoin de cultiver des alternatives, des démonstrations qu'un autre accès à l'information est possible. Ce à quoi je m'emploies avec needle.social (dont nous avons discuté un peu il y a quelques jours ici).

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  • informationdemocracy.org

    À l’occasion de la Journée internationale de l’accès universel à l’information, l’Observatoire international du Forum sur l'Information et la Démocratie publie un appel de 150 chercheurs issus de 41 pays pour alerter contre les menaces et pressions croissantes auxquels sont confrontés ceux qui étudient la désinformation. Nous exhortons les gouvernements à créer un cadre qui garantisse une recherche sûre, indépendante et accessible sur les causes profondes et les menaces que la désinformation fait peser sur nos démocraties.

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    Constituer un réseau pluriel d’informations
  • JulienFalgas JulienFalgas Now 100%

    Je suis à Metz (Moselle, Grand-Est), et c'est vrai que la proximité géographique est une gageure supplémentaire !

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  • [Jeux] Où va le monde du jeu?
  • JulienFalgas JulienFalgas Now 100%

    En simple joueur (mais de très longue date), cela fait quelques temps maintenant que je me désole de cette fuite en avant dans la surproduction. Un peu comme partout ailleurs, le niveau d'ensemble atteint un palier en termes de qualité d'édition mais au détriment de la personnalité des jeux, de leur "sincérité" pour exprimer quelque chose de leurs auteurs. Devant ce flot de productions léchées et bien marketées, on peine à faire l'effort de donner sa chance à des propositions un peu plus rugueuses, d'autant qu'elles sont de plus en plus difficiles à dénicher.

    Avec l'avancée en âge et le temps disponible qui devient une denrée rare, j'ai autre chose à faire qu'écumer les forums pour faire le tri. Or, les outils plus immédiats sont insuffisants : une note moyenne sur boardgamegeek ne me dit rien des jeux qui pourraient sortir à mes yeux de l'ordinaire. On peut avoir une moyenne élevée sur un jeu qui n'aura su convaincre durablement (10/10) personne, et à l'inverse avoir un jeu très clivant qui tombera dans les limbes de l'oubli alors que pour certaines personnes il fait figure de must.

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  • Suite à [un échange](https://lemmy.world/comment/12446070) avec [@keepthepace@slrpnk.net](https://slrpnk.net/u/keepthepace) dans la foulée d'un post de [@Klaqos@sh.itjust.works](https://sh.itjust.works/u/Klaqos), je me dis que ce retour d'expérience peut intéresser quelques personnes ici. Je suis enseignant-chercheur en Sciences de l'Information et de la Communication. De mars 2023 et jusqu'à début mai 2024, j'ai présidé une startup issue de mes recherches (Profluens), afin de pérenniser un projet qui m'occupe de longue date (Needle.social). De cette expérience, je retiens 2 ou 3 choses que j'aimerais partager avec vous. # L'idée de Needle a germé fin 2015 - 6 mois avant que n'éclate le scandale Cambridge Analytica, - 2 ans avant que Donald Trump ne popularise l'expression de "fake news". Déjà, j'étais préoccupé par l'évolution de notre environnement médiatique face à la montée en puissance des réseaux sociaux. C'est pourquoi j'ai imaginé une autre manière de partager et de faire circuler des informations et des contenus. Autant dire qu'il n'y avait ni débouché économique, ni même de demande sociétale pour cette invention qui fait le pari de ne pas capter notre attention. [Ce "carnet"](https://needle.social/pad/1a86c114ab42e2e41c8fcefd) répertorie les temps fort du projet Needle. # Que retenir de mon année comme PDG d'une startup ? Pour moi, créer une entreprise n'a jamais été une fin. Avec le temps, je me suis tourné vers ce véhicule économique faute d'autre option pour faire sortir mon invention du labo. Ce que je sais aujourd'hui : - **Mon invention n'avait pas atteint une maturité suffisante** lorsque nous avons créé Profluens en mars 2023. Créer une entreprise était pourtant la seule piste disponible pour poursuivre les développements initiés avec les moyens du bord au Centre de recherche sur les médiations. En effet, comme la plupart des laboratoires de sciences humaines et sociales, mon unité de recherche ne dispose pas de postes pérennes en ingénierie logicielle. - **Needle représente un défi technique** sous son apparente simplicité. Il ne s'agit pas seulement d'assembler des briques existantes pour bricoler une expérience utilisateur différente. Il s'agit de développer une technologie selon un paradigme tout à fait différent de celui qui préside aux plateformes qui dominent nos pratiques médiatiques contemporaines. - **La réussite de Needle dépend de la poursuite patiente et sincère de nos efforts** pour susciter la découverte des contenus qui le méritent. Je reste convaincu que la réponse aux grands défis collectifs (environnement, santé, éducation, démocratie...) réside dans notre capacité à imaginer des réponses aussi riches et variées que les informations, les créations et les idées qui nous rassemblent. - **Il est indispensable d'associer les bénéficiaires de Needle aux décisions** qui les concernent. En effet, tout repose sur la dissémination d'un service gratuit digne de confiance. C'est un vaste chantier qui reste à entreprendre et qui ne doit pas reposer sur les seule épaules d'une entreprise privée quelle qu'elle soit. # Et maintenant ? Afin de préserver les finances de Profluens, je suis revenu à mes fonctions d'enseignant-chercheur à l'Université de Lorraine. Dans le cadre d'une autorisation de concours scientifique, je continue d'apporter mes conseils à Profluens quant à l'évolution de Needle et aux enjeux info-communicationnels qu'implique le projet. Toujours concentré sur les développements informatiques, c'est le directeur technique qui a pris le flambeau en tant que Président. Autant dire que nous rêverions d'être rejoints par une personne plus compétente que nous pour piloter la restructuration et l'animation du projet sous forme d'une société coopérative. En attendant, les développements se poursuivent pour parvenir à une version pleinement fonctionnelle et décentralisée qui pourra (enfin) faire l'objet d'une publication open source.

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    Constituer un réseau pluriel d’informations
  • JulienFalgas JulienFalgas Now 100%

    Oui, comme beaucoup je connais les CHATONS et Framasoft de l'extérieur, mais je n'ai pas de contact à ce stade et je sais qu'ils ont déjà fort à faire avec leurs propres projets.

    De notre côté, nous sommes face à un défi de restructuration et de remise à plat du "modèle économique" (pour employer des gros mots) : avoir une âme libriste est nécessaire, mais pas suffisant. Ce qu'il nous manque, c'est un.e libriste avec de solides compétences en entrepreneuriat social et solidaire / coopératif.

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  • Constituer un réseau pluriel d’informations
  • JulienFalgas JulienFalgas Now 100%

    Maria Luisa Stasi observe à la fin :

    Il est également possible que les nouveaux fournisseurs de services de recommandation de contenus se contentent de reproduire le même modèle économique des grandes plateformes de réseaux sociaux, au lieu de promouvoir des modèles diversifiés, innovants et plus respectueux des droits humains. Trois facteurs pourraient fortement minimiser ce risque. Premièrement, les régulateurs pourraient fixer des règles du jeu claires pour tous les acteurs, ce qui découragerait les modèles extractifs et encouragerait la diversité. Deuxièmement, les gouvernements pourraient faciliter et soutenir les initiatives émanant de la société civile, du monde universitaire ou d'autres acteurs à but non lucratif, ce qui pourrait aboutir à la création de systèmes davantage axés sur l'intérêt public. Troisièmement, les gouvernements et les régulateurs pourraient adopter des politiques qui soutiennent l'adoption de systèmes de recommandation de contenus alternatifs et orientés vers l'intérêt public.

    Ne faudrait-il pas commencer par là ? Sans attendre une hypothétique obligation d'ouverture à l'interopérabilité qui mettra des années à se concrétiser...

    En l'état actuel des choses :

    • Les règles du jeu permettent à des services délétères de prospérer sur la captation d'attention et de données : pas besoin de dégrouper pour durcir les règles.
    • Le soutien aux initiatives de la société civile ou du monde universitaire est quasi-nul. J'en sais quelque-chose pour m'échiner depuis fin 2015 à concrétiser un projet d'alternative depuis un laboratoire universitaire. L'accompagnement est concentré sur la valorisation économique en mode "startup", avec en priorité des objectifs de rentabilité et de croissance rapide. D'ailleurs, si vous connaissez des gens compétents dans le montage de projets coopératifs et motivés par l'idée qu'un autre numérique est possible, je suis preneur.
    • Enfin, on ne peut pas parler de soutien à l'adoption d'alternatives alors que nos politiques et nos institutions s'ingénient à communiquer en priorité via les grandes plateformes incriminées, légitimant ainsi leur position dominante.
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  • Comment la journée de consultations à l’Elysée a éloigné Lucie Castets de Matignon
  • JulienFalgas JulienFalgas Now 100%

    Le titre traduit bien mal les informations fournies par l'article dont le contenu montre bien que l'affirmation portée par son titre ne repose que sur les menaces d'une armée mexicaine de chefs de file de centre-droit qui ne représentent qu'eux même. Bon nombre des députés qui constituent leurs troupes clairsemées ne siégeraient pas sans les voix de l'électorat NFP. Ils représentent tout ce que les électeurs ont voulu brocarder au point de se jeter plus nombreux que jamais dans les bras de l'extrême-droite.

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  • Découverte de Blood Bowl
  • JulienFalgas JulienFalgas Now 100%

    La version Blood Bowl Seven (avec 7 joueurs) se rapproche davantage des standards de durée d'une partie de jeu de société contemporain, tout en conservant l'essentiel de ce qui fait le sel de Blood Bowl.

    Plus épuré encore, Blitz Bowl vaut vraiment le détour. Les règles sont différentes, plus synthétiques et nerveuses. Les parties tiennent dans une demi-heure intense. Dommage qu'il soit si difficile à dégotter en France (vendu exclusivement par certaines grandes surfaces aux USA et en Allemagne). C'est aussi un jeu plus économique, puisque les équipes comptent moitié moins de joueurs.

    Enfin, j'ai découvert plus récemment Dungeon Bowl. On retrouve le poids d'un gros jeu qui va occuper quelques heures de temps, mais avec plus de fun encore que Blood Bowl je trouve.

    Le côté sympa, c'est que tous ces jeux sont jouables avec les mêmes figurines.

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  • https://autricesauteursenaction.org/2024/06/28/la-bd-emmerde-le-rassemblement-national/

    J'ai une affection particulière pour ce petit monde de la bande dessinée qui souffre de longue date de précarisation et de paupérisation de ses auteurs et (davantage encore) autrices. Sans elles, sans eux, nos imaginaires seraient encore plus étiolés. La bande dessinée est un des rares modes d'expression individuelle qui permette de développer des univers et des récits à même de rivaliser avec les productions formatées des mastodontes de l'audiovisuel. Je ne peux que vous engager à entendre leur appel.

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    neocarto.hypotheses.org

    >Si le RN reste malgré tout en tête dans 55 % des circonscriptions et semble bien placé pour remporter les élections législatives qui se profilent, c’est sans compter sur le fait que les résultats électoraux sont le reflet de dynamiques politiques et sociales et non un simple bilan comptable. > >Aussi proposons-nous une variante de la carte précédente où nous représentons en jaune les circonscriptions dans lesquelles l’écart de voix entre le NFP et son principal adversaire est de moins de 5 %. En d’autres termes, les circonscriptions électorales où rien n’est joué. > > Dans cette configuration, 18 % des circonscriptions semblent très indécises et le RN ne semble plus en position de force que dans 45 % des cas – ce qui est déjà beaucoup trop. Rien n’est cependant joué.

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    Pour vous que veut dire “l'humanité est faite d'une étoffe que la machine ne peut synthétiser” ?
  • JulienFalgas JulienFalgas Now 100%

    Sinon, pour de la philosophie sérieuse sur l'IA et tout ce qui la distingue de l'être humain, lire Alban Levau-Vallier...

    Sa thèse "Intelligence et intuition" en accès libre : https://hal.science/tel-04015572

    Ou bien son livre "IA : l'intuition et la création à l'épreuve des algorithmes" : https://www.champ-vallon.com/ia/

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  • "Pas d'alcool sur le chemin de l'école" : cinq associations portent plainte contre la RATP pour affichage de pubs trop incitatives
  • JulienFalgas JulienFalgas Now 100%

    Ça me rappelle cette scène observée en 2015 sur le campus du Saulcy à Metz, peu de temps après l'assouplissement de la loi Evin. Les alcools forts s'affichaient alors sans vergogne sur les lieux de passage des étudiants.

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  • Quelles sont vos sources d'info "non payantes" ?
  • JulienFalgas JulienFalgas Now 100%

    Gratuits et sans publicité

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  • framablog.org

    publication croisée depuis : https://lemmy.world/post/13074836 > XR France à propos de ses choix en matière d'outils numériques : > > >Utiliser les GAFAM ou des logiciels propriétaires dans nos luttes, c’est se déposséder de nos outils de lutte. Être soumis à des outils qui ne visent pas le succès de nos luttes, mais leur rentabilité. > > Les solutions des GAFAM ne sont meilleures que tant qu'on les prend comme référence : > > >Il ne faut pas chercher un logiciel libre comme une alternative à un logiciel propriétaire, mais plutôt chercher un logiciel libre pour répondre à un besoin. > > Là où le bât blesse, c'est lorsqu'il s'agit de médiatiser : > > >Réseaux sociaux : On reste chez les GAFAM car c’est essentiel pour notre audience. > > Comment en sortir ?

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    framablog.org

    XR France à propos de ses choix en matière d'outils numériques : >Utiliser les GAFAM ou des logiciels propriétaires dans nos luttes, c’est se déposséder de nos outils de lutte. Être soumis à des outils qui ne visent pas le succès de nos luttes, mais leur rentabilité. Les solutions des GAFAM ne sont meilleures que tant qu'on les prend comme référence : >Il ne faut pas chercher un logiciel libre comme une alternative à un logiciel propriétaire, mais plutôt chercher un logiciel libre pour répondre à un besoin. Là où le bât blesse, c'est lorsqu'il s'agit de médiatiser : >Réseaux sociaux : On reste chez les GAFAM car c’est essentiel pour notre audience. Comment en sortir ?

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    L'humanité sera tuée par l'IA
  • JulienFalgas JulienFalgas Now 100%

    Pascal Robert et moi étions revenus sur la fameuse "lettre pour une pause" signée par des milliers d'experts autoproclamés de l'IA :

    https://theconversation.com/presenter-lia-comme-une-evidence-cest-empecher-de-reflechir-le-numerique-211766

    Le fait de jouer à se faire peur est un marqueur ancien des discours autour de l'informatique (l'article en présente 6 autres). Consciemment ou non, ceux qui agitent ces peurs fantasmées cherchent à nous persuader de la puissance de la technique. Comme ils se présentent en experts, c'est une manière pour eux d'asseoir leur pouvoir. Derrière ce discours trompeur, le "progrès" peut se poursuivre sans s’embarrasser de débat public sur les choix techniques et sur leur mise en œuvre.

    Je parle sciemment de "technique" et pas de "technologie". Car la technologie recouvre l'étude des outils et des techniques, et donc l'ensemble des connaissances à leur sujet. Or les chantres de "l'innovation technologique" se bornent à la connaissance technique pure (c'est ce qu'ils appellent "progrès"), en omettant les contextes sociaux, politiques, écologiques et économiques avec lesquels elle interagit.

    L'IA, ce ne sont pas que des machines et des logiciels. C'est aussi toute une infrastructure de datacenters, de câblages, de production d'énergie... Et derrière, ce sont des mâles blancs privilégiés qui développent les techniques, avec d'autres cols blancs qui les font tourner. Mais surtout une armada de travailleurs du clics qui annotent les données pour quelques $ la journée. Et bien sûr toutes celles et ceux qui produisent ces données et qui n'ont pas voix au chapitre quant à l'utilisation qui en est faite.

    Ce qui pourrait être un grand projet d'intelligence collective (mettre en commun l'intelligence de chacune et chacun pour réaliser des tâches impossibles à l'échelle individuelle) est une vulgaire entreprise d'enrichissement privé avec des conséquences bien réelles sur l'équilibre de nos sociétés.

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  • www.radiofrance.fr

    publication croisée depuis : https://lemmy.world/post/11075122 > Émission de Xavier de la Porte, autour de la thèse de sociologie de Camille Girard-Chanudet. > > Passionnante plongée dans le quotidien d'une équipe d'annotatrices pour entrainer un algorithme d'anonymisation de décisions de justice : > > On perçoit à quel point les catégories d'annotation pèsent lourd, et combien il est crucial que l'annotation humaine se place dans une perspective d'intelligence collective. > > Derrière un imaginaire peuplé d’androïdes rutilantes se cachent les petites mains qui annotent patiemment les données. Un travail sans fin, car le réel sans cesse changeant échappe à l'automatisation. > > La thèse de sociologie de Camille Girard-Chanudet éclaire les rouages du deep learning : au palais de justices, des travailleuses de catégorie C travaillent avec application à annoter les données pour un algorithme d'anonymisation des décisions de justice destinées (entre autres) aux startups des legal techs. > > L'émission de Xavier de La Porte révèle l'ampleur des collaborations humaines encapsulées dans les machines que l'on voudrait nous présenter comme intelligentes. C'est une myriade de décisions qui conduisent à définir des catégories réductrices pour saisir le réel. Ces catégories s'imposent silencieusement - d'abord aux travailleuses et travailleurs du clics, puis aux utilisatrices et utilisateurs des services d'IA. > > Toutefois, à la différence de la majeure partie du "digital labor" étudié par Antonio A. Casilli et ses collègues du programme Panoptiwork, cet exemple démontre qu'il est possible de mobiliser l'IA dans une perspective d'intelligence collective. > > L'intelligence collective, c'est "la mise en commun de la réflexivité afin de finaliser une action qui ne pourrait pas l'être par une seule personne" (Samuel Szoniecky et Nasreddine Bouhaï). Cette mise en commun n'est possible qu'au prix de contraintes destinées à rendre le travail interopérable. Ainsi, l'activité des annotatrices du Palais de Justice est cadrée par des catégories, mais leur position pérenne leur permet d'interroger et de faire évoluer ces catégories. > > Les grands modèles de NLP sur lesquels s'appuient de telles applications restent ceux que des entreprises privées daignent partager en open source. Ils ne sont pas entrainés dans des conditions aussi idylliques, loin de là. Est-ce tolérable ? > >

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    www.radiofrance.fr

    Émission de Xavier de la Porte, autour de la thèse de sociologie de Camille Girard-Chanudet. Passionnante plongée dans le quotidien d'une équipe d'annotatrices pour entrainer un algorithme d'anonymisation de décisions de justice : On perçoit à quel point les catégories d'annotation pèsent lourd, et combien il est crucial que l'annotation humaine se place dans une perspective d'intelligence collective. Derrière un imaginaire peuplé d’androïdes rutilantes se cachent les petites mains qui annotent patiemment les données. Un travail sans fin, car le réel sans cesse changeant échappe à l'automatisation. La thèse de sociologie de Camille Girard-Chanudet éclaire les rouages du deep learning : au palais de justices, des travailleuses de catégorie C travaillent avec application à annoter les données pour un algorithme d'anonymisation des décisions de justice destinées (entre autres) aux startups des legal techs. L'émission de Xavier de La Porte révèle l'ampleur des collaborations humaines encapsulées dans les machines que l'on voudrait nous présenter comme intelligentes. C'est une myriade de décisions qui conduisent à définir des catégories réductrices pour saisir le réel. Ces catégories s'imposent silencieusement - d'abord aux travailleuses et travailleurs du clics, puis aux utilisatrices et utilisateurs des services d'IA. Toutefois, à la différence de la majeure partie du "digital labor" étudié par Antonio A. Casilli et ses collègues du programme Panoptiwork, cet exemple démontre qu'il est possible de mobiliser l'IA dans une perspective d'intelligence collective. L'intelligence collective, c'est "la mise en commun de la réflexivité afin de finaliser une action qui ne pourrait pas l'être par une seule personne" (Samuel Szoniecky et Nasreddine Bouhaï). Cette mise en commun n'est possible qu'au prix de contraintes destinées à rendre le travail interopérable. Ainsi, l'activité des annotatrices du Palais de Justice est cadrée par des catégories, mais leur position pérenne leur permet d'interroger et de faire évoluer ces catégories. Les grands modèles de NLP sur lesquels s'appuient de telles applications restent ceux que des entreprises privées daignent partager en open source. Ils ne sont pas entrainés dans des conditions aussi idylliques, loin de là. Est-ce tolérable ?

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    hypernews.co

    L'article suggère que le modèle d'abonnement illimité à un titre de presse atteint ses limites à cause de la surcharge informationnelle. Il y aurait un paradoxe à baser l'offre de presse sur l'accès illimité alors que nous souffrons d'infobésité. Je pense également que choisir un unique titre de presse auquel s'abonner va à l'encontre d'une idée bien ancrée dans les esprits : pour être bien informé, il faut croiser ses sources. Le gros consommateur d'information s'abonne et soutient un titre d'élection. Mais il recoupe aussi ses informations avec des émissions de radio, des revues long format, etc. Le public CSP+ bénéficie bien souvent de l'accès à une base de presse dans le cadre professionnel. Les retraités ont le temps de profiter des offres des médiathèques. Pour le grand public qu'évoque l'article de Maxime Loisel, l'exigence de recouper son information se traduit par une forme de paralysie. Afin de ne pas être victime du point de vue unique d'un titre que l'on ne fera que survoler, le réflexe consiste à s'en remettre à l'information partagée sur les réseaux sociaux - en complément du journal télévisé. En plus d'être gratuite et exposée sous une forme addictive, l'info des réseaux sociaux est adressée par l'entourage. Dans le même mouvement, toute une frange de la population se retrouve à la merci des choix éditoriaux d'algorithmes conçus pour maximiser l'engagement et le recueil de données sans aucune considération pour la pertinence ou même la véracité. C'est pourquoi il me semble qu'un format mono-éditeur plus digeste tel que le propose Maxime Loisel (à l'image de La Matinale Le Monde) ne suffira pas à réconcilier le grand public avec l'abonnement de presse. Trop inquiets de partager leurs audiences, les éditeurs de presse scient la branche sur laquelle ils sont assises : maintenir son lectorat derrière un mur d'abonnement est antithétique avec la prétention à l'informer. Le projet [Needle](https://needle.social) (né à l'Université de Lorraine et que je porte aujourd'hui via [Profluens](https://profluens.com)) part de la conviction que nous avons besoin d'inventer d'autres manières l'accéder et de partager de l'information. S'agissant de l'info en ligne, toute la question est de savoir comment lui faire bénéficier de cette innovation, presque "malgré elle". Et si le lectorat s'attachait d'autant plus à son média d'élection, que ce dernier sait l'ouvrir à d'autres horizons, y compris en dehors de ses propres colonnes ?

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    transformation-numerique.ulaval.ca

    Utiliser un réseau social public, indépendant et dont les algorithmes seraient définis selon des règles éthiques de haut niveau qui ferait circuler l’information tout en versant des redevances à tous les médias ? 50% des adultes québecois sont partants d'après une étude de l'Université de Laval. Cette proportion est de 66 % chez les 18 à 34 ans et de 57 % chez l'ensemble des adultes utilisant déjà des réseaux sociaux.

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    Changement de mail, avis sur proton ?
  • JulienFalgas JulienFalgas Now 100%

    J'allais également suggérer mailo qui est une solution made in France qui gagne à être connue. La possibilité de gérer un nom de domaine pour sa famille, son entreprise ou son asso est un vrai atout.

    Pour les plus jeunes, la boîte mail avec contrôle parental est idéale : l'enfant ne peut écrire qu'aux adresses approuvées par le parent, seuls les messages des expéditeurs approuvés sont délivrés et les autres passent par une modération du parent.

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  • 🪡 Needle - ensemble, tissons un web plus humain
  • JulienFalgas JulienFalgas Now 100%

    Il s'avère que nous sommes contraints par la technologie de Startin'blox, dans l'immédiat ce n'est pas si trivial à résoudre. Mais merci pour cette remarque !

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  • 🪡 Needle - ensemble, tissons un web plus humain
  • JulienFalgas JulienFalgas Now 100%

    Merci, ça fait chaud au cœur :-)

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  • Une app libre et open-source pour générer des images via une IA type Midjourney ou Dall-E.
  • JulienFalgas JulienFalgas Now 100%

    Merci pour la découverte !

    J'utilisais Invoke AI, très touffu et mes derniers essais se sont révélés trèèès longs.

    J'ai testé Fooocus et c'est vraiment performant. En tous cas avec une Geforce 3060 avec 12Gb de VRAM dans un boitier eGPU. Les Lora et autres checkpoints sont très simples à installer à chaud, pas besoin de relancer le bouzin.

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  • needle.social

    publication croisée depuis : https://lemmy.world/post/8330984 > J'avais évoqué Needle dans un article partagé il y a quelques temps sur !france@jlai.lu (https://lemmy.world/post/7060790). @Snoopy@jlai.lu m'avait encouragé à y consacrer un post. > > C'est le moment, avec l'ouverture de la toute première instance publique de notre plateforme de découverte et de mise en relation : https://needle.social > > Sur Needle vous pouvez : > - Créer votre propre Fil > - Ajouter des Fiches pour toutes les pages web qui comptent pour vous > - Croiser les personnes qui ont des Fiches en commun avec vous > - Collaborer à des Carnets thématiques > > La mise en production de cette instance est une étape importante dans un projet qui a germé il y a bientôt 8 ans. Au fil des ans, il s'est avéré nécessaire de sortir du giron universitaire pour pérenniser et développer Needle. > C'est pourquoi [needle.social](https://needle.social) est éditée par la société [Profluens](https://www.prolfuens.com). Cette start-up est l'aboutissement d'un programme d'innovation et de maturation porté par l'Université de Lorraine avec le soutien du Ministère de la Culture. > > Depuis le départ, l'ambition est de bâtir un bien commun dont la valeur réside dans la qualité de ce que nous partagerons, pas dans la quantité des données que d'autres nous extorquent. Pas de publicité donc, et un traitement des données ultra-respectueux puisque les seules données recueillies sont issues de la contribution des utilisateurs. > > Pour les pro et les organisations, Profluens commercialise des fonctionnalités spécifiques qui permettent de réunir ses propres communautés autour de Carnets à sa mesure. moyen simple pour partager des ressources numériques, animer un collectif ou collecter des suggestions autour d'un thème. > > Sur le plan technique, j'ai toujours voulu que Needle s'inscrive dans une approche distribuée ou fédérée. Cela a été très coûteux, car les technologies n'étaient pas mûres (Mastodon est arrivé alors qu'on travaillait sur la toute première version). Surtout, je réalise que les approches telles que ActivityPub ou Solid sont plutôt pensées dans une perspective où on sait ce que l'on cherche et ce que l'on fédère. Or avec Needle, nous cherchons à mettre en évidence les "croisements" sur l'ensemble du réseau fédéré. C'est donc toujours un challenge aujourd'hui.

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    needle.social

    J'avais évoqué Needle dans un article partagé il y a quelques temps sur !france@jlai.lu (https://lemmy.world/post/7060790). @Snoopy@jlai.lu m'avait encouragé à y consacrer un post. C'est le moment, avec l'ouverture de la toute première instance publique de notre plateforme de découverte et de mise en relation : https://needle.social Sur Needle vous pouvez : - Créer votre propre Fil - Ajouter des Fiches pour toutes les pages web qui comptent pour vous - Croiser les personnes qui ont des Fiches en commun avec vous - Collaborer à des Carnets thématiques La mise en production de cette instance est une étape importante dans un projet qui a germé il y a bientôt 8 ans. Au fil des ans, il s'est avéré nécessaire de sortir du giron universitaire pour pérenniser et développer Needle. C'est pourquoi [needle.social](https://needle.social) est éditée par la société [Profluens](https://www.prolfuens.com). Cette start-up est l'aboutissement d'un programme d'innovation et de maturation porté par l'Université de Lorraine avec le soutien du Ministère de la Culture. Depuis le départ, l'ambition est de bâtir un bien commun dont la valeur réside dans la qualité de ce que nous partagerons, pas dans la quantité des données que d'autres nous extorquent. Pas de publicité donc, et un traitement des données ultra-respectueux puisque les seules données recueillies sont issues de la contribution des utilisateurs. Pour les pro et les organisations, Profluens commercialise des fonctionnalités spécifiques qui permettent de réunir ses propres communautés autour de Carnets à sa mesure. moyen simple pour partager des ressources numériques, animer un collectif ou collecter des suggestions autour d'un thème. Sur le plan technique, j'ai toujours voulu que Needle s'inscrive dans une approche distribuée ou fédérée. Cela a été très coûteux, car les technologies n'étaient pas mûres (Mastodon est arrivé alors qu'on travaillait sur la toute première version). Surtout, je réalise que les approches telles que ActivityPub ou Solid sont plutôt pensées dans une perspective où on sait ce que l'on cherche et ce que l'on fédère. Or avec Needle, nous cherchons à mettre en évidence les "croisements" sur l'ensemble du réseau fédéré. C'est donc toujours un challenge aujourd'hui.

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    www.lemonde.fr

    publication croisée depuis : https://lemmy.world/post/7258210 > Guère convaincus par Mastodon, les journalistes commencent à regarder du côté de Bluesky... Je ne suis pas vraiment tranquille. > > Dans l'hypothèse où un clone de Twitter venait à émerger, qu'est ce qui nous prémunirait d'y observer le même effet d'emballement entre : > - des politiques qui rivalisent de "petites phrases" > - des journalistes qui les reproduisent dans leurs articles > Le tout au détriment des argumentaires, raisonnements et analyses nécessaires au débat public ? > > Qu'est ce qui nous prémunirait de voir ensuite arriver les militants, lobbyistes et communicants de tous poils, attirés par cette chambre d'écho (ou de diversion) pour leurs sujets ? > > Twitter m'est tombé des mains à chaque fois que j'ai essayé : je ne me fais pas à cette logique des gazouillis perpétuels. Ce ne serait pas gênant si ces gazouillis n'avait pas contaminé nos espaces d'information : on a beau circuler à vélo, on doit tout de même respirer les gaz d'échappement. > > Certes, la sur-médiatisation des petites phrases n'a pas attendu Twitter. Mais avec Twitter, on a tout de même franchi un cap considérable.

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    www.lemonde.fr

    Guère convaincus par Mastodon, les journalistes commencent à regarder du côté de Bluesky... Je ne suis pas vraiment tranquille. Dans l'hypothèse où un clone de Twitter venait à émerger, qu'est ce qui nous prémunirait d'y observer le même effet d'emballement entre : - des politiques qui rivalisent de "petites phrases" - des journalistes qui les reproduisent dans leurs articles Le tout au détriment des argumentaires, raisonnements et analyses nécessaires au débat public ? Qu'est ce qui nous prémunirait de voir ensuite arriver les militants, lobbyistes et communicants de tous poils, attirés par cette chambre d'écho (ou de diversion) pour leurs sujets ? Twitter m'est tombé des mains à chaque fois que j'ai essayé : je ne me fais pas à cette logique des gazouillis perpétuels. Ce ne serait pas gênant si ces gazouillis n'avait pas contaminé nos espaces d'information : on a beau circuler à vélo, on doit tout de même respirer les gaz d'échappement. Certes, la sur-médiatisation des petites phrases n'a pas attendu Twitter. Mais avec Twitter, on a tout de même franchi un cap considérable.

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    theconversation.com

    publication croisée depuis : https://lemmy.world/post/7060790 > Dans cet article que je cosigne avec Pascal Robert, nous exposons les grandes lignes de ce qu'il appelle "l'impensé numérique" et de ses corolaires : gestionarisation et glissement de la prérogative politique. Le concept d’« impensé » désigne les stratégies discursives par lesquelles la technologie est présentée comme une évidence. L'article propose sept marqueurs discursifs pour repérer l’impensé numérique. > > Nous sommes frappés de constater que, bientôt 30 ans après les premiers travaux de Pascal Robert, la presse véhicule toujours autant d'impensé autour de la technique. Exemple récent avec le traitement médiatique de la lettre ouverte dans laquelle Elon Musk et tout un tas "d'experts" appelaient à une pause dans l'entrainement des grands modèles d'IA. > > Cet article s'ouvre sur la présentation de Needle, une plateforme numérique issue de mes travaux : https://needle.univ-lorraine.fr > Comme quoi, on peut critiquer le numérique sans préconiser le retour à la lampe à huile.

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    theconversation.com

    Dans cet article que je cosigne avec Pascal Robert, nous exposons les grandes lignes de ce qu'il appelle "l'impensé numérique" et de ses corolaires : gestionarisation et glissement de la prérogative politique. Le concept d’« impensé » désigne les stratégies discursives par lesquelles la technologie est présentée comme une évidence. L'article propose sept marqueurs discursifs pour repérer l’impensé numérique. Nous sommes frappés de constater que, bientôt 30 ans après les premiers travaux de Pascal Robert, la presse véhicule toujours autant d'impensé autour de la technique. Exemple récent avec le traitement médiatique de la lettre ouverte dans laquelle Elon Musk et tout un tas "d'experts" appelaient à une pause dans l'entrainement des grands modèles d'IA. Cet article s'ouvre sur la présentation de Needle, une plateforme numérique issue de mes travaux : https://needle.univ-lorraine.fr Comme quoi, on peut critiquer le numérique sans préconiser le retour à la lampe à huile.

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    theconversation.com

    L'équipe de recherche *Shaping AI* a démontré que les médias canadiens favorisent les intérêts économiques et du gouvernement dans leur couverture de l'intelligence artificielle. Cette observation corrobore le concept d'impensé numérique théorisé depuis plus de 25 ans par Pascal Robert : https://eac.ac/books/9782813003577 Pascal Robert a soutenu en 1994 une thèse basée sur l'analyse des articles consacrés à l'informatique dans le journal Le Monde entre 1972 et 1980. Déjà, il constatait la collusion entre le déploiement de la technologie et les intérêts économiques et politiques au pouvoir.

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    JulienFalgas Now
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    Julien Falgas

    JulienFalgas@ lemmy.world

    Maître de conférences en sciences de l'information et de la communication (Crem, Université de Lorraine).